Monarques de France : Les souveraines 

Au même titre que certains rois sont plus célèbres que d'autres, quelques souveraines ont eu des destins remarquables.

Quelques producteurs leur ont rendu hommage.

 

En voici une sélection, loin d'être exhaustive.

Vous pouvez soit parcourir la page ci-dessous pour voir leur biographie à la suite les unes des autres soit cliquer sur le nom pour un accès direct


481 - 511 : Clotilde épouse de Clovis

Née vers 474 ou 475 peut-être à Vienne, Lyon ou à Genève, morte autour de 545 à Tours, Clothilde est une princesse burgonde, devenue reine des Francs en épousant Clovis, qu'elle contribue à convertir au christianisme.

Elle a été canonisée vers 550 ou 560 ; l'Église orthodoxe et l'ancien martyrologe romain la fêtent le 3 juin (dies natalis), et l'Église catholique le 4 juin

En dépit d'une époque manquant de sources écrites, la vie de Clotilde en tant que reine des Francs était parfois mentionnée en détail dans une biographie de saint Remi de Reims écrite avant que saint Grégoire de Tours ne naisse et citée fréquemment par ce dernier, de laquelle la plupart des renseignements sont adoptés par les historiens contemporains. 

Selon Grégoire de Tours, elle a exercé une influence pour l'amener au baptême. Avant cet événement, dont la date n'est pas connue avec une absolue certitude, elle prend même l'initiative de faire baptiser ses deux premiers fils sans prendre l'avis de son époux. 

Grégoire de Tours raconte que, au cours de la bataille de Tolbiac, Clovis invoqua le Dieu de Clotilde (Jésus) en lui promettant que, s'il était vainqueur, il se convertirait.


1122 - 1204 : Aliénor d'Aquitaine épouse de Louis VII, née vers 1122 ou 1124 et morte le 31 mars ou le 1er avril 1204 à Poitiers, et non à l'abbaye de Fontevraud a été tour à tour reine de France, puis reine d'Angleterre. Héritière d’un vaste et riche duché,  Aliénor eut une vie particulièrement mouvementée, semée d’embuches, et s’éteignit à un âge extrêmement avancé pour l’époque : plus de 80 ans.

Maîtresse femme, protectrice des arts, inspiratrice des poètes, elle joue un rôle politique important dans l'Europe médiévale. 

 

Reine de France à quinze ans par son union avec Louis VII en 1137, puis reine d’Angleterre aux côtés d’Henri II Plantagenêt en 1154, elle donna naissance à dix enfants, dont neuf atteignirent l’âge adulte. A une époque où les femmes mouraient souvent en couches et où la mortalité infantile faisait des ravages, elle survécut à huit d’entre eux, mais également à ses deux maris et à sa soeur Pétronille, qui mourut… cinquante ans avant elle, en 1153 !

 


1285 - 1314 : Jeanne Ière de Champagne épouse de Philippe IV le Bel

Jeanne était la fille du roi Henri Ier de Navarre et de Blanche d'Artois, de lignée capétienne.

Elle épousa, le 16 août 1284, à l'âge de 11 ans, l'héritier de la couronne de France, Philippe, qui devint ainsi roi de Navarre sous le nom de Philippe Ier (1284-1305). En 1285, son époux devint roi de France sous le nom de Philippe IV le Bel. Elle lui donna six enfants, dont une fille, Isabelle, qui devint reine consort d'Angleterre et trois fils, tous devenus rois de France.

Malgré son mariage, elle continua de régner seule sur ses domaines. Elle est à l'origine de la création du collège de Navarre et de l'hôtel-Dieu de Château-Thierry.


1491 - 1514 : Anne de Bretagne épouse de Charles VIII puis de Louis XII

Anne de Bretagne, née le 25 ou 26 janvier 1477 à Nantes et morte le 9 janvier 1514 (à 36 ans) à Blois, est duchesse de Bretagne et comtesse de Montfort (1488-1514) et Etampes (1512-1514) et, par ses mariages, archiduchesse d'Autriche, reine consort de Germanie (1490-1491), puis de France (1491-1498), puis de nouveau reine de France (1499-1514) et reine consort de Naples (1501-1503) et duchesse consort de Milan (1499-1500 et 1500-1512).

Anne de Bretagne a donc été reine de France à deux reprises. Elle a été l'épouse de Charles VIII puis de son cousin Louis XII. 

La reine est un enjeu central dans les luttes d’influence qui aboutissent après sa mort à l’union de la Bretagne à la France en 1532. Anne de Bretagne reste depuis lors dans la mémoire bretonne un personnage soucieux de défendre le duché face à l'appétit du royaume de France. Parallèlement, elle est élevée dans la mémoire nationale comme un symbole de paix et de concorde dans le royaume de France dont elle en a été sacrée la mère.


1498 - 1498 : Jeanne de France épouse de Louis XII (née le 23 avril 1464 à Nogent-le-Roi et morte le 4 février 1505 à Bourges) est la seconde fille de Louis XI et de Charlotte de Savoie après Anne de Beaujeu, de trois ans son aînée. Aussi appelée « Jeanne la boiteuse » ou « Jeanne l'Estropiée » à cause de sa boiterie, elle devient duchesse d'Orléans puisqu'elle est mariée à l'âge de douze ans à Louis d'Orléans qui, devenu roi, fait annuler le mariage après 22 ans d'union. Elle fut néanmoins reine de France du 7 avril au 17 décembre 1498.

Son mari Louis XII épouse alors en seconde noces, la reine Anne de Bretagne, veuve de Charles VIII, en application d'une clause du contrat de mariage entre Charles VIII et Anne de Bretagne. En effet, cette clause spécifiait que la reine Anne devrait se remarier avec le successeur de Charles VIII si ce dernier n'avait pas de descendance mâle.

Jeanne reçut alors, en compensation, le titre de duchesse de Berry et elle fonda à Bourges l'ordre monastique de l'Annonciade.


1547 - 1559 : Catherine de Médicis, épouse d'henri II, 

Catherine de Médicis, fille de Laurent II de Médicis, duc d'Urbino, et de Madeleine de la Tour d'Auvergne . est née le 13 avril 1519 à Florence et décédée le 5 janvier 1589 à Blois.

Par son mariage avec le futur Henri II, elle devient Dauphine et duchesse de Bretagne de 1536 à 1547, puis reine de France de 1547 à 1559. Mère des rois François II, Charles IX, Henri III, des reines Élisabeth (reine d'Espagne) et Marguerite (dite « la reine Margot », épouse du futur Henri IV), elle gouverne la France en tant que reine-mère et régente de 1560 à 1563.

Son nom est irrémédiablement attaché aux guerres de Religion opposant catholiques et protestants. Décrite comme une personne acariâtre, jalouse du pouvoir, ne reculant devant aucun crime pour conserver son influence, la tendance historiographique actuelle tend à réhabiliter son rôle. Partisane d'une politique de conciliation, elle est l'instauratrice en France de la liberté de conscience pour les protestants, et a de nombreuses fois tenté de faire accepter le concept de tolérance civile. Avec l'édit de janvier 1562, elle tente d'instaurer la liberté de culte, mais ne parvient pas à empêcher le déclenchement des hostilités. Après la surprise de Meaux en 1567, sa fermeté et sa méfiance envers les protestants se renforcent. Son rôle supposé dans le massacre de la Saint-Barthélemy en 1572 contribue à en faire une figure controversée de l'histoire de France.


Marguerite de France ou Marguerite de Valois, surnommée la reine Margot à partir du XIXième siècle, est une princesse de la branche de Valois-Angoulême de la dynastie capétienne, née le 14 mai 1553 et morte le 27 mars 1615.

Elle était fille du roi Henri II et de Catherine de Médicis et la sœur des rois François II, Charles IX et Henri III. Par son mariage avec le roi Henri de Navarre, elle devient reine de Navarre en 1572, puis reine de France en 1589 lorsque son époux accède au trône de France sous le titre de Henri IV. Sur la demande de ce dernier et avec l'accord du Pape, elle se démarie en 1599.

Son mariage, qui devait célébrer la réconciliation des catholiques et des protestants en 1572, fut terni par le massacre de la Saint-Barthélemy et la reprise des troubles religieux qui suivirent. 


1559 - 1560 : Marie Stuart, épouse de François II

Marie Ière d’Écosse, née Marie Stuart le 8 décembre 1542 et morte exécutée le 8 février 1587, fut souveraine du royaume d’Écosse du 14 décembre 1542 au 24 juillet 1567 et reine de France du 10 juillet 1559 au 5 décembre 1560. 

Devenue veuve du roi de France, François II, Marie Stuart, céda la couronne au jeune Charles IX et se retira ensuite pour mener le deuil, en suivant la tradition de rester dans une chambre noire pendant quarante jours. Elle choisit pour cela l’abbaye Saint-Pierre-les-Damesnote dont sa tante, Renée de Lorraine était abbesse. C'est aussi dans cette région, la Champagne-Ardenne, qu'elle reçut en douaire la ville et seigneurie d’Épernay.

Femme hors du commun, considérée par ses contemporains comme la plus belle d’Europe, elle est l’incarnation même de la femme dans toute sa complexité, sa subtilité et sa singularité. 

 

Marie Stuart fait partie des rares reines régnantes d’un État donné - l'Ecosse, à avoir été en même temps reine consort d’un autre État - la France, et prétendante comme reine régnante au trône d'un troisième État  - l'Angleterre !!!.


1571 - 1574 : Élisabeth d'Autriche épouse de Charles IX

Elisabeth d'Autriche née le 5 juillet 1554, Vienne et décédé le 22 janvier 1592, Vienne. Elle devient reine de France par son mariage avec Charles IX de 1571 à 1574.

Membre de la maison d'Habsbourg d'Autriche, elle était la fille de l'empereur Maximilien II et de Marie d'Autriche. Elle donna naissance à une fille, qu'on appela Marie-Élisabeth. 

 

Veuve à 19 ans, Élisabeth n'a plus de rôle à jouer en France et ce d'autant plus qu'elle se trouve en face de son impérieuse belle-mère Catherine de Médicis. Elle retourne alors vivre en Autriche où elle mourut à 37 ans. Pendant les cinq années où elle vécut à la cour de France, elle ne joua aucun rôle politique.


1615 - 1643 : Anne d'Autriche épouse de Louis XIII

Anne d'Autriche, infante d'Espagne, infante du Portugal, archiduchesse d'Autriche, princesse de Bourgogne et princesse des Pays-Bas, née le 22 septembre 1601 à Valladolid en Espagne et morte le 20 janvier 1666 à Paris d’un cancer du sein, est reine de France et de Navarre de 1615 à 1643 en tant qu’épouse de Louis XIII, puis régente de ces deux royaumes pendant la minorité de son fils (de 1643 à 1661). Fille du roi Philippe III (1578-1621), roi d’Espagne (1598-1621) et de l’archiduchesse Marguerite d'Autriche-Styrie (1584-1611), Anne d'Autriche est la mère de Louis XIV, le « roi Soleil », et de Philippe, duc d’Orléans.


1725 - 1768 : Marie Leszczynska ou Marie Leczinska épouse de Louis XV

Marie Leszcynska , née le 23 juin 1703 à Trzebnica et morte le 24 juin 1768 à Versailles, est une aristocrate polonaise, fille du roi de Pologne (1704-1709) Stanislas Leszczynski, reine de France par son mariage avec Louis XV en 1725.

Elle est la dernière reine de France à mourir avec sa couronne et la dernière à être pleurée par les Français qui l'avaient surnommée « notre bonne Reine ».


1775 - 1793 : Marie-Antoinette de Habsbourg-Lorraine épouse de Louis XVI

Marie Antoinette (Vienne, 2 novembre 1755 - Paris, 16 octobre 1793), archiduchesse d’Autriche, princesse impériale, princesse royale de Hongrie et de Bohême, est la dernière reine de France et de Navarre (1774–1792).

Fille de l'empereur François Ier et de Marie-Thérèse d'Autriche, reine de Hongrie et de Bohême, arrière-petite-fille de Philippe d’Orléans, le 16 mai 1770 elle épouse Louis XVI, alors dauphin de France, puis roi de France et de Navarre.


1804 - 1809 : Marie Josèphe Rose Tascher de La Pagerie, dite Joséphine de Beauharnais, née le 23 juin 1763 aux Trois-Îlets en Martinique et morte le 29 mai 1814 au château de Malmaison à Rueil-Malmaison, est la première épouse de l’empereur Napoléon Ier de 1796 à 1809. À ce titre, elle est impératrice des Français de 1804 à 1809 et reine d'Italie de 1805 à 1809.

 

Surnommée « la belle Créole », Joséphine est née dans une grande propriété de la Martinique. Elle arrive en métropole grâce à son mariage avec Alexandre de Beauharnais, figure de la Révolution française exécuté durant la Terreur ; durant cette période, Joséphine est elle-même emprisonnée plusieurs mois. Fréquentant les salons parisiens, elle rencontre le général Bonaparte avec qui elle se remarie.

 

Ce second mariage lui permet de devenir impératrice, mais elle se heurte à l'hostilité de sa belle-famille et à son incapacité à donner un héritier. Napoléon divorce d'elle, et elle se retire dans son domaine de Malmaison.


1810 - 1815 : L'impératrice Marie-Louise épouse de Napoléon 1er.

Depuis le début de la Révolution française, l'Autriche est en guerre contre la France, et le père de Marie-Louise lutte contre Napoléon Ier, devenu empereur des Français en 1804.

L'Autriche subit une série de défaites militaires ; en 1809, Napoléon est vainqueur des Autrichiens à Wagram. Il vient de divorcer de son épouse Joséphine, avec laquelle il n’a pas eu d'enfant. Pour consolider la paix, il demande à l'empereur d'Autriche la main de sa fille ainée Marie-Louise, qui lui est accordée. À contrecœur, celle-ci accepte l'union pour obéir à son père, et le mariage a lieu en 1810 à Paris . L'empereur a 40 ans et sa jeune épouse en a 18. Leur enfant unique, le Roi de Rome1, nait l'année suivante. La jeune impératrice mène une vie simple et les deux époux vivent en bonne entente.

En 1814, Napoléon, vaincu, abdique en faveur de son fils puis il est exilé à l'ile d'Elbe. L'impératrice Marie-Louise souhaite tout d'abord rejoindre son mari, puis elle se réfugie avec son fils à la cour de son père.

En 1815, le Congrès de Vienne accorde à Marie-Louise d'Autriche les duchés de Parme, Plaisance etGuastalla en Italie. Elle s'installe à Parme en 1816 avec son majordome et ministre le comte Neipperg, tandis que son fils reste à la cour de son grand-père, François Ier d'Autriche.


1853 - 1870 : Eugénie de Montijo épouse de Napoléon III

María Eugenia Ignacia Agustina de Palafox-Portocarrero de Guzmán y Kirkpatrick, dite Eugénie de Montijo marquise d’Ardales, marquise de Moya, comtesse de Teba, comtesse de Montijo - née le 5 mai 1826 à Grenade et décédée le 11 juillet 1920 au palais de Liria à Madrid - est une personnalité politique française d’origine espagnole.

 

Epouse de Napoléon III, empereur des Français, et donc impératrice des Français du 29 janvier 1853 au 4 septembre 1870, elle était considérée comme une des plus belles femmes de son époque.

 

Elle est à ce jour la dernière femme à avoir gouverné la France avec les prérogatives d'un chef d'État (en référence à sa régence, aucune femme n'ayant jamais régné en France comme monarque, ni gouverné comme présidente).


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