Le Tour de France - les maillots distinctifs

Le Tour de France a de tout temps innové pour distingué les leaders de ses divers classements. 

Le maillot jaune, tunique emblématique du leader du classement général au temps.

Le maillot vert attribué au leader du classement par points. 

Le maillot à pois distingant le leader du classement de la montagne.

Le maillot blanc pour le meilleur jeune coureur. 

Le prix de la combativité pour le coureur le plus offensif

D'autres maillots distinctifs ont été utilisés au cours des différents Tour de France.

Le maillot rouge, en vigueur dans les années 1980, servait à distinguer le leader des sprints catchs. Il a été porté entre 1983 et 1990. 

Le maillot "Mondrian" était porté par le leader du classement combiné, qui combinait les classements général, par points et de la montagne. Il a été en vigueur entre 1983 et 1989.

Le "maillot Lanterne rouge" n'a jamais réellement existé mais a fait l'objet d'un canular d'ASO en 2015 - voir infra


Le maillot jaune

Le maillot jaune du leader du classement général est l’un des plus emblématiques symboles du Tour de France. La couleur jaune rappelle celle du journal L'Auto, créateur de l’épreuve. La signature d’Henri Desgrange, le fameux HD, orne ce maillot après une parenthèse de quelques années seulement où cet usage fut oublié.

Ce maillot distinctif est créé en 1919, en plein Tour. C’est au départ de Grenoble (11e étape), le 19 juillet 1919, qu’Eugène Christophe est revêtu du tout premier maillot jaune de l’histoire.

 


Le maillot vert

Le classement par points consistait initialement en l’attribution d’un nombre de points décroissants aux premiers coureurs de chaque étape. C’est de cette façon que le classement général était fait lors des premiers tours, avant le classement au temps. Le classement par points est recréé en 1953. Il met l’accent sur les arrivées aux sprints. Afin d’étoffer ce classement, des sprints intermédiaires ponctuent les étapes. Ces sprints intermédiaires donnaient quelques points aux trois premiers, jusqu'en 2011 où il n'y a qu'un sprint intermédiaire par étape récompensant les 15 premiers coureurs. Les étapes de montagne n’attribuent que peu de points pour ce classement, tandis que les étapes de plaine, avec arrivée fréquente au sprint, sont plus richement dotées. C’est bien un classement du meilleur sprinteur et pas un classement par points en usage lors des premières éditions du Tour. Un maillot vert identifie dans le peloton le leader de ce classement, ou le second, au cas où le leader de ce classement est également le porteur du maillot jaune.


Le maillot à pois

Le classement du meilleur grimpeur est créé en 1933. Chaque col, selon sa difficulté, rapporte des points, que l’on additionne afin de dresser ce classement. Les cols les plus difficiles sont classés « hors catégorie », les autres en 1re, 2e, 3e puis 4e catégorie. Un maillot blanc à gros pois rouges identifie dans le peloton le leader de ce classement, ou le second, au cas où le leader de la montagne est également le porteur du maillot jaune. Si le Grand Prix de la montagne est créé dès 1933, le maillot spécifique à pois rouges n’apparaît qu’en 1975.


Le maillot blanc

Le classement du meilleur jeune du Tour de France créé en 1975, est l'un des classements annexes de la course à étapes le Tour de France.

Il s'agit d'un classement qui récompense le meilleur coureur de 25 ans et moins du classement général. Au cours de la course, le leader du classement porte pour le différencier un maillot blanc. Celui-ci fut supprimé de 1989 à 1999, avant de réapparaître dans les pelotons depuis 2000.


Le prix de la combativité

Le prix de la combativité est une récompense donnée au Tour de France, récompensant les attaquants. Après 1981, aucun cycliste l'ayant remporté n'a gagné le Tour la même année.

Un prix de la combativité a été attribué à l'issue de chaque étape à partir de l'édition 1952, mais c'est seulement à partir de 1956, qu'un prix de la combativité pour l'ensemble du Tour est attribué, André Darrigade étant le premier récompensé.

Eddy Merckx a remporté le prix à quatre reprises (1969, 1970, 1974 et 1975).

Le système des prix a changé au cours des années. Historiquement, les coureurs accumulaient des points, mais le système actuel attribue des prix à chaque étape, sauf pour les étapes de contre-la-montre, puis un prix appelé « super-combatif »récompense le coureur le plus combatif pour l'ensemble du Tour. Ce titre est décerné après la dernière étape. Le coureur doit impérativement terminer la course afin de gagner le prix.

Il n'y a pas de maillot spécifique pour le coureur le plus combatif, mais son numéro de coureur est indiqué en blanc sur fond rouge au lieu de l'habituel noir sur blanc.


Le maillot rouge

Le classement des sprints intermédiaires du Tour de France disputé de 1971 à 1989, était l'un des classements annexes de la course à étapes le Tour de France. Le classement est mis en place pour la première fois en 1971, mais le maillot est accordé uniquement à partir de 1984. En 1989, le maillot rouge est supprimé car il ne se différenciait pas assez du maillot vert.

Un classement des « points chauds » a existé avec les mêmes règles entre 1966 et 1970.


Le maillot Mondrian

En 1968, le classement du combiné est introduit dans le Tour de France, bien qu'à cette époque son leader portât un maillot blanc. Le maillot est attribué au coureur qui est le mieux classé dans tous les autres classements, le classement général, le classement par points et de la montagne et de 1984 à 1989 le classement des sprints intermédiaires. Il est considéré comme un classement récompensant un coureur complet, à l'aise sur tous les terrains. Seuls les coureurs classés dans tous les autres classements apparaissent dans le classement du combiné, établi par l'addition des places de chacun d'entre eux dans chacun des autres classements : 1 point au premier, 2 au deuxième et ainsi de suite. Les cas d'égalité partagent les points correspondants (par ex. deux coureurs classés 3es ex aequo marquent (3+4)/2 = 3,5 points). Le classement du combiné est établi dans l'ordre croissant de ces points : le plus petit total est leader du classement combiné.

À partir de 1975, le maillot blanc est attribué au meilleur jeune et le classement du combiné disparaît temporairement. En 1980, il est réintroduit, parrainé par la chaîne de télévision française TF1. Le nom officiel devient alors le Grand Prix TF1. Cela dure jusqu'en 1982, jusqu'à ce que le classement disparaisse de nouveau. En 1985, il est une nouvelle fois réintroduit et cette fois le maillot mondrian (nommé d'après le peintre Piet Mondrian) est utilisé. Depuis 1990, le classement n'existe plus.


Le maillot Lanterne rouge

L'expression lanterne rouge désigne le dernier du Tour de France. Cette expression est une référence au feu rouge porté par le dernier véhicule d'un convoi ferroviaire.

Au sein du peloton, ce « trophée » était jadis recherché car il permettait à son « vainqueur » d’obtenir de meilleures primes à l’occasion des critériums d’après-Tour. La tradition voulait également que le dernier du Tour fasse l'ultime étape avec une lanterne, et un tour d'honneur à l'arrivée. 

 

La lanterne rouge a fait l'objet d'un canular d'Amaury Sport Organisation le 1er avril 2015, lors d'un communiqué presse.

« Sur les feuilles du classement général final, il termine en moyenne à plus de quatre heures du vainqueur. Et pourtant le dernier coureur du Tour de France a lui aussi bouclé le parcours dans son intégralité. A partir de l’édition 2015, il sera donc distingué par un maillot gris orné d’une lanterne rouge « à l’ancienne », remis chaque soir en clôture de la cérémonie protocolaire. » Le communiqué d’Amaury Sport Organisation précise qu’il ne faudra pas regarder cette récompense comme une prime à la médiocrité mais comme un trophée appelé à devenir prisé dans un avenir proche. Le maillot de lanterne rouge sera accompagné d’une dotation de 8000 euros identique à celle d’une victoire d’étape"


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