Monarques de France : Valois 1328 - 1589

 

L'arrivée au pouvoir des Valois

Pour comprendre l'accession de Philippe VI au trône de France au détriment d'Édouard III, il faut remonter à 1316. Cas inédit depuis Hugues Capet, Louis X meurt sans héritier mâle : l’héritier direct du royaume de France se trouve donc être Jeanne de Navarre, une fille mineure. La décision qui est prise à ce moment est très importante, car elle devient coutume et sera à nouveau appliquée lorsque la question dynastique se posera en 1328. L’infidélité avérée de la reine Marguerite fait planer le risque qu'un prétendant au trône, pour légitimer sa révolte, ne prenne pour prétexte que la reine fût bâtarde. Le puissant Philippe de Poitiers, chevalier aguerri et formé par son père au métier de roi, s'impose comme régent à la mort de son frère Louis X le Hutin. À la mort de Jean le Posthume, il est considéré par les grands comme le plus apte à gouverner et se fait sacrer roi de France, consacrant l'éviction de Jeanne : si le choix du monarque français se fonde sur l'hérédité et le sacre, l’élection peut reprendre ses droits en cas de problème.

Après le court règne de Philippe V, mort sans héritier mâle, c’est son plus jeune frère, Charles IV, qui, bénéficiant du précédent de son aîné, ceint à son tour la couronne. Mais son règne dure également peu de temps, et quand ce troisième et dernier fils de Philippe le Bel meurt sans descendant mâle en 1328, la question dynastique est la suivante : Jeanne de Navarre n'a pas encore de fils (Charles de Navarre ne naît que quatre ans plus tard), Isabelle de France, dernière fille de Philippe le Bel, a un fils, Édouard III, roi d’Angleterre. Peut-elle transmettre un droit qu’elle ne peut elle-même exercer selon la coutume fixée dix ans plus tôt ?

Édouard III pourrait être candidat, mais c’est Philippe VI de Valois qui est choisi. Il est le fils de Charles de Valois, frère cadet de Philippe le Bel et descend donc par les mâles de la lignée capétienne.

Il s’agit d’un choix géopolitique et une claire expression d'une conscience nationale naissante : le refus de voir un éventuel étranger épouser la reine et diriger le pays. Les pairs de France refusent de donner la couronne à un roi étranger, suivant la même logique de politique nationale que dix ans auparavant. 

 

13 rois Valois ont régné pendant près de 350 ans (1328 - 1589). 

Ils ont tous été représentés sur capsule et la dysnatie est complète !!!

 


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1328 - 1350  : Philippe VI de Valois, roi de France de 1328 à 1350, né en 1293 et mort le 22 août 1350 à Nogent-le-Roi. Il est issu de la branche cadette de la maison capétienne, la maison de Valois.

Philippe VI fut dit « Philippe le Fortuné » par ses sujets, et surnommé « le roi trouvé » par les Flamands.

Son accession sur le trône de France en 1328 découle d'un choix politique, voir supra.

S'il accède à la tête de l'État le plus puissant d'Occident, il gouverne dans une période de crise qui conduit à la guerre de Cent Ans. Il manque de moyens financiers pour administrer son royaume, ce qui ne peut être obtenu que par la manipulation de la monnaie et des impôts supplémentaires, lesquels ne sont tolérés qu'en période de guerre. Il doit asseoir au plus vite sa légitimité. Il le fait en restaurant l'autorité royale en Flandre en écrasant la rébellion de 16 000 artisans et paysans contre le comte de Flandres lors de la bataille de Cassel le 23 août 1328.

Par une habile politique diplomatique et matrimoniale, il contribue à augmenter l'influence du royaume à l'est du royaume de France. Il rachète le Dauphiné pour le compte de son petit-fils, remarie son fils à une héritière potentielle de la Bourgogne et prend une option sur le comté de Provence.

Attention capsule COUTIN HENRI fautée - le nom du roi est erroné : Philippe IV au lieu de Philippe VI. Les dates du règne sont bonnes.


1350 - 1364 : Jean II, dit Jean le Bon en raison de sa bravoure au combat -bon est à prendre au sens de brave ou fougueux, né le 26 avril 1319 au château du Gué de Maulny du Mans et mort à Londres le 8 avril 1364, fils du roi Philippe VI et de son épouse Jeanne de Bourgogne, est roi de France de 1350 à 1364, le second souverain issu de la maison capétienne de Valois.

Il est sacré roi de France le 26 septembre 1350.

Le règne de Jean II le Bon est marqué par la défiance du pays envers les Valois choisis à la mort de Charles IV pour éviter qu'Édouard III, le plus proche descendant de Philippe le Bel ne prenne possession du trône de France. La nouvelle dynastie, confrontée à la crise de la féodalité, aux cinglantes défaites du début de la guerre de Cent Ans et à la grande peste, perd rapidement beaucoup de crédit.

Jean II le Bon, confronté aux intrigues de Charles le Mauvais, roi de Navarre et prétendant le plus direct à la couronne, gouverne dans le secret entouré d'hommes de confiance. Profitant de tous ces troubles et sûrs de la supériorité tactique conférée par l'arc long, le "longbow", les Anglais, menés par Édouard III et son fils le Prince noir, relancent la guerre en 1355.

Le 19 septembre 1356, Jean le Bon est battu et fait prisonnier à la bataille de Poitiers, malgré la restructuration de l'armée qu'il a menée. Le pays sombre alors dans le chaos. Les états généraux menés par Étienne Marcel et Robert Le Coq prennent le pouvoir à Paris et tentent d'installer Charles de Navarre à la tête d'une monarchie contrôlée. En 1358, les campagnes se soulèvent et s'allient avec Étienne Marcel, mais le dauphin, le futur Charles V, se fait nommer régent et retourne la situation. Jean le Bon peut regagner la France en 1360, après la signature du traité de Brétigny qui lui rend la liberté, mais cède un tiers du pays à Édouard III. Son retour est difficile. Il faut payer son énorme rançon et les finances du royaume de France sont au plus bas. Il stabilise la monnaie grâce à la création du franc, mais les Grandes Compagnies pillent les campagnes et bloquent le commerce. Il tente de mettre fin à leurs agissements mais l'armée royale est vaincue à Brignais. 


1364 - 1380 : Charles V, dit « Charles le Sage » (21 janvier 1338 - Vincennes, 16 septembre 1380 - Beauté-sur-Marne), est roi de France de 1364 à 1380. Son règne marque la fin de la première partie de la guerre de Cent Ans : il réussit à récupérer la quasi-totalité des terres perdues par ses prédécesseurs, restaure l'autorité de l'État et relève le royaume de ses ruines.

Il est très instruit et est connu pour avoir fondé la première librairie royale, ancêtre de la Bibliothèque nationale de France.

En 1357, il se retrouve à la tête d'une monarchie contrôlée, alors que son père Jean le Bon est prisonnier des Anglais. Bien que confronté aux ambitions de Charles de Navarre et aux manœuvres d'Étienne Marcel, il sauve la couronne des Valois alors que le pays sombre dans la guerre civile. Sacré en 1364, il restaure l'autorité royale en la fondant sur l'État de droit et en poursuivant la politique de monnaie forte instaurée par les conseillers de son père. 

Il dote la France d'une armée permanente qui, associée aux armées de ses frères, permet de se débarrasser des Grandes Compagnies qui ruinent le pays, puis de vaincre les Anglais. Cette victoire est aussi acquise par les succès diplomatiques qu'il obtient en retournant les vassaux gascons favorables à l'Angleterre et en isolant celle-ci du reste de l'Europe. Cette reconquête s'effectue en grande partie en encourageant le sentiment national naissant, transformant les Anglais en envahisseurs.


1380 - 1422  : Charles VI, dit « le Bien-Aimé »1, « le Fou » ou « le Fol » comme il a été surnommé au XIXième siècle (né à Paris, le 3 décembre 1368 – mort à Paris, le 21 octobre 1422) est roi de France de 1380 à 1422. Fils du roi Charles V et de Jeanne de Bourbon, il est le quatrième roi de la branche dite de Valois de la dynastie capétienne.

Charles VI a 11 ans quand il succède à son père Charles V le sage, le 16 septembre 1380. Il est sacré à Reims selon l'antique coutume le 4 novembre 1380. Les habitants de la ville saluent le sacre par les cris de «Vive le roi de France ! Montjoie Saint Denis !» Mais le roi étant mineur, ses puissants oncles, Louis d'Anjou, Jean de Berry, Louis de Bourbon et Philippe de Bourgogne, assurent la régence et en profitent pour dilapider les ressources du royaume et instaurer de nouveaux impôts pour leur profit personnel. Plusieurs révoltes comme celle des Maillotins secouent le pays.

En 1388, le roi Charles VI reprend en main les affaires du royaume. Il chasse ses oncles prévaricateurs et rappelle les sages conseillers de son père, gens de modeste extraction que les princes surnomment avec mépris les «Marmousets». Le jeune roi est alors appelé par ses sujets Charles VIle Bien-Aimé et le royaume entre dans une longue «embellie».

Las, il sombre bientôt dans la folie et ses oncles reprennent leur place au Conseil. Ses crises de démence sont toutefois passagères et entrecoupées de plusieurs semaines ou plusieurs mois durant lesquels il recouvre tout son discernement et gouverne avec sagesse. Personne ne songe donc à le placer sous tutelle.

Cette situation malsaine va perdurer jusqu'à la mort de Charles VI, en 1422, après un règne exceptionnellement long de 42 ans et particulièrement dramatique : querelle entre les Armagnacs et les Bourguignons, révolte des Cabochiens, défaite d'Azincourt et humiliant traité de Troyes, qui déshérite le fils du roi et d'Isabeau de Bavière au profit de l'héritier de la couronne d'Angleterre !..


1422 - 1461 : Charles VII, dit « Charles le Victorieux » ou encore « Charles le Bien Servi », né en l'hôtel Saint-Pol à Paris le 22 février 1403 et mort au château de Mehun-sur-Yèvre, résidence royale située à Mehun-sur-Yèvre, entre Bourges et Vierzon, le 22 juillet 1461, est roi de France de 1422 à 1461. Il est le cinquième roi de la branche dite de Valois de la dynastie capétienne.

Charles VII est le fils de Charles VI et d'Isabeau de Bavière. Roi indissociable de l'épopée de Jeanne d'Arc, il réussit au cours d'un long règne de près de quarante ans, à renverser une situation compromise.

En 1418, le dauphin Charles échappe à la capture lors de la prise du pouvoir par les Bourguignons à Paris. Il se réfugie à Bourges où il se proclame lui-même régent du royaume de France, eu égard à l'indisponibilité de son père atteint de folie, resté à Paris et tombé au pouvoir de Jean sans Peur, duc de Bourgogne. Le dauphin est probablement l'instigateur de l'assassinat de ce dernier sur le pont de Montereau le 10 septembre 1419.

Le traité de Troyes (1420) déshérite le dauphin du royaume de France au profit de la dynastie anglaise des Lancastre, rameau cadet des Plantagenêts. Charles ne s'en proclame pas moins roi de France à la mort de son père le 21 octobre 1422.

Contesté, Charles VII devient le souverain d'un royaume en proie à laguerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, compliquée d'une intervention militaire anglaise victorieuse depuis la bataille d'Azincourt (1415). Chef de fait du parti armagnac, replié au sud de la Loire, le « roi de Bourges », comme on le surnomme par dérision, voit sa légitimité et sa situation militaire s'arranger nettement grâce à l'intervention de Jeanne d'Arc. Celle-ci participe à la levée du siège d'Orléans et conduit Charles VII à la cérémonie du sacre à Reims le 17 juillet 1429, ce qui renforce sa légitimité. Il poursuit le combat contre les Bourguignons, alliés des Anglais, tout en ratifiant des trêves successives avec le duc Philippe le Bon avant de conclure avec lui le traité d'Arras de 1435, qui met fin à la guerre civile engagée depuis l'année 1407 entre Armagnacs et Bourguignons. L'armée royale est réorganisée par la création des compagnies d'ordonnance le 26 mai 1445. Charles VII peut ainsi se consacrer à la guerre contre les Anglais, achevant à terme de les chasser du royaume par la victoire finale de Castillon, en 1453, qui clôt la guerre de Cent Ans.

Charles VII s'emploie à restaurer l'autorité royale en s'affirmant comme le gardien des droits de l'Église de France par la Pragmatique Sanction de Bourges en 1438, et en brisant la révolte des grands féodaux lors de la Praguerie de 1440. Il tente également de rétablir l'économie grâce à l'aide de son Grand Argentier Jacques Cœur.

Les cuvées Charles VII de Canard-Duchêne célébrent le meilleur de la terre de Champagne au travers de cuvées d’exception.


1461 - 1483 : Louis XI, dit le Prudent, né le 3 juillet 1423 à Bourges, mort le 30 août 1483 au château de Plessis-lèz-Tours, est roi de France de 1461 à 1483.

Son intense activité diplomatique, perçue par ses adversaires comme sournoise, lui valut de la part de ses détracteurs le surnom d’« universelle aragne ». Son règne voit le rattachement de plusieurs grandes principautés mouvantes au domaine royal par des moyens parfois violents : territoires mouvants du duché de Bretagne (1475, traité de Senlis), des ducs de Bourgogne (1477, confirmé en 1482 par le traité d'Arras avec Maximilien Ier de Habsbourg), Maine, Anjou, Provence et Forcalquier en 1481, par la mort sans héritier de Charles V d'Anjou, et une partie des domaines de la maison d'Armagnac, qui, brisée par l'affrontement avec le pouvoir royal, s'éteignit peu après.

La ligne directrice de sa politique fut constituée par le renforcement de l'autorité royale contre les grands feudataires, appuyée sur l'alliance avec le petit peuple. Il défendit ainsi les paysans vaudois du Valpute contre l'inquisition épiscopale en Dauphiné. La Vallouise fut ainsi rebaptisée en son honneur. 


1483 - 1498 : Charles VIII ou Charles VIII l'Affable, né le 30 juin 1470 au château d'Amboise, mort le 7 avril 1498 au même endroit, est roi de France de 1483 à 1498. 

Seul fils de Louis XI et de sa deuxième épouse Charlotte de Savoie à ne pas être mort en bas âge, il est le septième et dernier roi de la succession directe de la branche des Valois de la dynastie capétienne.

Devenu roi à l'âge de treize ans, il fut placé sous la tutelle de sa sœur Anne de Beaujeu, régente de France. À vingt-et-un ans (en 1491), il se marie à Anne de Bretagne, préparant ainsi l'union du duché de Bretagne au royaume de France. Son règne vit la perte du comté d'Artois, du comté de Bourgogne et du comté de Roussillon annexés par son père Louis XI (1493). Son expédition pour conquérir le royaume de Naples constitue le point de départ des guerres d'Italie (1494).

Charles VIII meurt, à 27 ans, le 7 avril 1498 au château d'Amboise, après avoir violemment heurté du front un linteau de pierre de la galerie Hacquelebac, en allant assister à une partie de jeu de paume. Traumatisme crânien, fracture du crâne : cet accident fut-il mis à profit par son héritier Louis d'Orléans pour le faire empoisonner comme le font courir des rumeurs ? 


1498 - 1515 : Louis XII dit le Père du peuple, né le 27 juin 1462 au château de Blois et mort le 1er janvier 1515 à Paris,  est roi de France de 1498 à 1515. Devenu roi, il se hâte de faire annuler son mariage  et d'épouser la veuve du précédent roi, la duchesse Anne de Bretagne.

Durant son règne, il dut faire face aux guerres d'Italie, notamment la troisième et la quatrième qui s'achève avec la victoire de Marignan en 1515 et, au plan intérieur, la réforme de la justice et des impôts. 

Il gère avec modération le royaume et réussit même le tour de force d'alléger la pression fiscale grâce à des conseillers de qualité : le maréchal de Gié, le cardinal d'Amboise, son principal conseiller jusqu'en 1510 et Florimond Robertet, secrétaire chargé des finances, qui servira également son successeur François 1er.

Son image fut cultivée après sa mort comme symbole d'une monarchie modérée, s'appuyant sur les états généraux, par contraste avec la monarchie absolue.


1515 - 1547 : François Ier (né François d'Orléans le 12 septembre 1494 à Cognac et mort le 31 mars 1547 àRambouillet) est sacré roi de France le 25 janvier 1515 dans la cathédrale de Reims. Il règne jusqu’à sa mort en 1547. Fils de Charles d’Angoulême et de Louise de Savoie, il appartient à la branche de Valois-Angoulême de la dynastie capétienne.

François Ier est considéré comme le roi emblématique de la période de la Renaissance française1. Son règne permet un développement important des arts et des lettres en France. Sur le plan militaire et politique, le règne de François Ier est ponctué de guerres et d’importants faits diplomatiques.

Il a un puissant rival en la personne de Charles Quint et doit compter sur les intérêts diplomatiques du roi Henri VIII d’Angleterre toujours désireux de se placer en allié de l’un ou l’autre camp. François Ier enregistre succès et défaites mais interdit à son ennemi impérial de concrétiser ses rêves, dont la réalisation toucherait l’intégrité du royaume. L'antagonisme des deux souverains catholiques a de lourdes conséquences pour l’Occident chrétien : il facilite la diffusion de la Réforme naissante et surtout permet à l'Empire ottoman de s'installer aux portes de Vienne en s'emparant de la quasi-totalité du royaume de Hongrie.

Sur le plan intérieur, son règne coïncide en effet avec l'accélération de la diffusion des idées de la Réforme. La constitution de la monarchie absolue et les besoins financiers liés à la guerre et au développement des arts induisent la nécessité de contrôler et optimiser la gestion de l'État et du territoire. François Ier introduit une série de réformes touchant à l'administration du pouvoir et en particulier à l'amélioration du rendement de l'impôt, réformes mises en œuvre et poursuivies sous le règne de son successeur Henri II.



1547 - 1559  : Henri II, né le 31 mars 1519 à Saint-Germain-en-Laye et mort le 10 juillet 1559 à Paris, est roi de France de 1547 à sa mort. Deuxième fils deFrançois Ier et de Claude de France, il devient l'héritier du trône à la mort de son frère aîné en 1536. Il reçoit alors les titres de dauphin et de duc de Bretagne.

Sacré roi de France le 26 juillet 1547 à Reims, il prend comme emblème le croissant de lune, qui est depuis toujours celui de la maison d'Orléans à laquelle il appartient en tant que fils cadet de François Ier.

Roi parfaitement représentatif de la Renaissance française, Henri II poursuit l'œuvre politique et artistique de son père. Il continue les guerres d'Italie, en concentrant son attention sur l'empire de Charles Quint qu'il parvient à mettre en échec. Henri II maintient la puissance de la France mais son règne se termine sur des événements défavorables comme la défaite de Saint-Quentin (1557) et le traité du Cateau-Cambrésis qui met un terme au rêve italien.

Son règne marque également l'essor du protestantisme qu'il réprime avec davantage de rigueur que son père. Devant l'importance des adhésions à la Réforme, Henri II ne parvient pas à régler la question religieuse, qui débouche après sa mort sur les guerres de Religion.

Il meurt accidentellement à l'âge de quarante ans : le 30 juin 1559, lors d’un tournoi tenu rue Saint-Antoine à Paris (devant l'ancien hôtel des Tournelles), Gabriel de Montgommery, capitaine de sa garde écossaise, le blesse d'un éclat de lance dans l'œil. Il en meurt dix jours plus tard.


1559 - 1574 : François II (Fontainebleau, le 19 janvier 1544 - Orléans, le 5 décembre 1560), est roi de France du 10 juillet 1559 jusqu'à sa mort l'année suivante.

Fils aîné d'Henri II et de Catherine de Médicis, il monte sur le trône de France à l'âge de quinze ans après la mort accidentelle de son père le 10 juillet 1559. Son règne éphémère n’a duré qu'un an et cinq mois mais constitue un prélude majeur au déclenchement des guerres de religion.

Son règne est en effet marqué par une importante crise politique et religieuse. À son avènement, il confie les rênes du gouvernement auxGuise, les oncles de son épouse Marie Stuart, reine d'Écosse, partisans d’une politique de répression à l'égard des protestants. Après laconjuration d’Amboise, il entame la mise en place d'une conciliation à l'égard des réformés mais se montre implacable face aux émeutiers qui mettent à mal son autorité dans les provinces.

Son règne est également marqué par l'abandon de l'Écosse, du Brésil et, sous l’effet du traité du Cateau-Cambrésis signé par son père Henri II, de la Corse, de la Toscane, de la Savoie et de la quasi-totalité du Piémont. Il marque, au profit de l'Espagne, le point de départ de l’affaiblissement de l’influence française en Europe.


1560 - 1574 : Charles IX, né le 27 juin 1550 au château royal de Saint-Germain-en-Laye et mort  le 30 mai 1574 au château de Vincennes, est roi de France de 1560 à 1574.

Il est le quatrième roi de la famille des Valois-Angoulême. Fils d'Henri II et de Catherine de Médicis, il succède à son frère François II à l'âge de dix ans et meurt sans enfant mâle légitime à l'âge de vingt-trois ans.

Sous son règne, le royaume est déchiré par les guerres de religion, malgré tous les efforts déployés par sa mère Catherine de Médicis pour les empêcher. Après plusieurs tentatives de réconciliation, son règne déboucha sur le massacre de la Saint-Barthélemy.

Déterminé à maintenir l'ordre, le roi ordonna l'arrêt des massacres dès le matin du 24 août, mais ses multiples appels au calme furent très souvent transgressés. Une folie meurtrière s'empare de tout le royaume. Ce massacre marque un tournant dans le règne de Charles IX. L'abandon de l'édit de Saint-Germain et les exactions commises par l'entourage royal lui font définitivement perdre la confiance des protestants.

Après ces événements, la monarchie entend venir à bout du protestantisme. La guerre reprend et débouche sur le siège de La Rochelle.


1574 - 1589 : Henri III, né le 19 septembre 1551 à Fontainebleau et mort assassiné le 2 août 1589 à Saint-Cloud, est roi de Pologne de 1573 à 1575 et roi de France de 1574 à 1589. Il est le dernier roi de la dynastie des Valois.

Quatrième fils du roi Henri II et de la reine Catherine de Médicis, Henri n'est pas destiné à régner. Sous le règne de son frère Charles IX, il s'illustre comme chef de l'armée royale en remportant sur les protestants les batailles de Jarnac et de Moncontour. À l'âge de 21 ans, il se porte candidat pour le trône vacant de Pologne et le 11 mai 1573, il est élu sous le nom d'Henryk Walezy, roi de Pologne et grand-duc de Lituanie. Son règne ne dure pas plus d'un an, puisqu'à l'annonce de la mort de son frère, décédé sans descendant mâle, il abandonne son royaume pour lui succéder sur le trône de France.

En devenant roi de France, Henri III hérite d'un royaume divisé où son autorité n'est que partiellement reconnue. Son règne est marqué par de sérieux problèmes religieux, politiques et économiques. Quatre guerres de religion se déroulent sous son règne. Henri III doit faire face à des partis politiques et religieux soutenus par des puissances étrangères, qui finissent par venir à bout de son autorité, le parti des Malcontents, le parti des protestants et pour finir celui de la Ligue qui parvient à le faire assassiner. Il meurt à Saint-Cloud le 2 août 1589 après avoir été poignardé par le moine Jacques Clément.


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