Thématique - Présidents de la République Française  

Charle De Gaulle 

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1958 - 1969 : Charles de Gaulle : né à Lille (France) le 22 novembre 1890 et mort à Colombey-les-Deux-Eglises (France) le 9 novembre 1970

 

Symbole de la résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, « homme de la situation » pendant la Guerre d’Algérie et acteur principal de la construction de la Cinquième République, le général de Gaulle incarna la France pendant de nombreuses années. Passionné par le passé de son pays, il répondit présent à ses convictions en endossant le rôle du personnage qui ne subit pas l’Histoire mais la construit.

 

Mais cet homme, qui lorgnait traditionnellement vers le passé glorieux de l’Europe et de la France de l’Ancien Régime, fut finalement rattrapé par la modernité. Ancien apôtre de la guerre de mouvement, en conflit avec les conservateurs, il devint aux yeux de la jeunesse le symbole de l’immobilisme. Pourtant, sa gloire n’en fut pas véritablement ternie et sa conception de l’économie et de la gouvernance inspirera longtemps la droite gaulliste sous la Cinquième République.


L'enfance de Charles de Gaulle : né à Lille en 1890, Charles de Gaulle reçoit de sa famille une éducation conservatrice où catholicisme, patriotisme, admiration de l'Ancien Régime  et érudition constituent les principales valeurs. Son père, professeur, le confie aux Jésuites et lui ouvre les portes d’une riche bibliothèque familiale que le jeune Charles dévorera, avec un intérêt particulier pour Péguy, Bergson mais surtout Chateaubriand. S'orientant rapidement vers une carrière militaire, il entre à l’école de Saint-Cyr à 18 ans. Deux ans avant l’éclatement de la Première Guerre mondiale, il sort treizième de sa promotion et rejoint le 33ème régiment d’infanterie d’Arras alors commandé par le colonel Pétain.


La première guerre mondiale : Lors de sa première affectation, Charles de Gaulle gagne rapidement la confiance et les éloges de Philippe Pétain ainsi que le grade de lieutenant. Quelque mois après le début de la Grande Guerre, il est promu capitaine. Il fait alors preuve d’un vif engagement lors des combats. Blessé à deux reprises et décoré de la Croix de guerre, il est finalement fait prisonnier au terme d’une courageuse bataille à Verdun.

Soucieux d’être au cœur de l’action, il multiplie les tentatives d’évasion qui se soldent toutes par des échecs.

Il sera finalement libéré à la fin de la guerre. Il part alors combattre en Pologne contre la Russie soviétique.


La 2ème guerre mondiale et l'appel du 18 juin 1940 : lorsque les combats de la Seconde Guerre mondiale débutent en mai 1940, le colonel de Gaulle est nommé à la tête d’une division cuirassée et se distingue en menant une contre attaque efficace à Montcornet. Très vite, Paul Reynaud, président du Conseil, lui donne un poste au Ministère de la Défense. Mais, De Gaulle est fermement opposé à toute armistice. Quand Pétain signe la paix, il choisit l’exil en Angleterre pour pouvoir poursuivre le combat. 

Désormais, la rupture avec son ancien supérieur se transforme en inimitié historique. Devenu général, de Gaulle défie le maréchal en lançant le 18 juin son célèbre appel dans lequel il appelle à poursuivre le combat contre les forces de l’Axe.  Le nouveau gouvernement français répliquera en le faisant condamner à mort par contumace, pour haute trahison. 


La libération de Paris : quelques jours après le débarquement en Normandie, de Gaulle prononce un discours acclamé. Mais surtout, le 26 août 1944 il fait un triomphe à Paris lorsqu’il descend les Champs-Élysées et use de son talent d’orateur. Il prononce sa célèbre phrase : « Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré ! » 

Dès le 3 septembre, il prend la tête du gouvernement provisoire qui doit faire face à des missions délicates : poursuivre la guerre jusqu’à la défaite de l’Allemagne nazie, parvenir à prendre part aux négociations de paix et rétablir la République tout en évitant la guerre civile. De Gaulle instaure donc un gouvernement d’unité nationale qui doit répondre aux attentes de chacun, y compris les communistes. Tandis que de nombreuses entreprises sont nationalisées, les femmes obtiennent le droit de vote.


En 1958, la Cinquième république naît de la guerre d'Algérie. Depuis novembre 1954, l'armée française combat en Algérie, alors territoire français, contre les insurgés nationalistes algériens regroupés dans le FLN (Front de Libération Nationale). Par un quadrillage systématique des campagnes et des villes, l'armée française est parvenue difficilement à contrôler le pays, mais elle ne peut empêcher les attentats terroristes. Les méthodes qu'elle emploie (comme la torture) sont désapprouvées par une partie de l'opinion française. 

Le 13 mai 1958, alors qu'à Paris on forme un gouvernement centriste, qui a pour idée de négocier avec les « rebelles algériens », l'armée d'Algérie, avec les généraux Salan et Massu, prend le pouvoir et demande que le général de Gaulle, qui est partisan de l'Algérie française, revienne au pouvoir à Paris. 

Pour éviter la guerre civile, René Coty, le président de la République, le 1er juin 1958, nomme le général de Gaulle, président du conseil des ministres. Le 2 juin, de Gaulle obtient les pleins pouvoirs grâce à un vote favorable de l'Assemblée Nationale et le 3 juin, il obtient le droit de réviser la constitution de la Quatrième République. En fait, de Gaulle, qui depuis 1946, est un adversaire continu de la Quatrième République, va proposer de fonder une nouvelle république.


De Gaulle et l'Algérie : Rappelé au pouvoir à la suite de l'émeute algéroise du 13 mai qui met la France au bord de la guerre civile et conduit à l'effondrement de la IVe République, le général de Gaulle doit impérativement résoudre de façon prioritaire la question de la guerre d'Algérie. Quatre étapes marquent sa politique algérienne. 

La "solution la plus française" (1958-1959)

Elle consiste pour le général de Gaulle, dans le cadre de la confiance dont il jouit en métropole et en Algérie et des manifestations de fraternisation entre Européens et musulmans, à proposer un ensemble de réformes permettant de maintenir l'Algérie dans le cadre français en mettant fin au conflit.

L'autodétermination (1959-1960)

Devant le refus de la "paix des braves", l'impossibilité d'une solution militaire qui rétablirait la sécurité et la poursuite des attentats, de Gaulle franchit une étape décisive en proposant une solution qui signifie implicitement le rejet de l'intégration, thème majeur des partisans de l'Algérie française.

La "République algérienne" (1960-1962)

Pas plus que la "paix des braves", l'autodétermination ne met fin à la guerre d'Algérie, le FLN redoutant qu'elle n'aboutisse à un simple statut d'autonomie et que la France qui contrôlera le scrutin ne favorise l'émergence de forces politiques qui compromettraient son rôle. Pour sortir du conflit, de Gaulle doit prendre une nouvelle initiative.

Les accords d'Evian (1961-1962)

Une grande partie de l'année 1961 est occupée par les négociations avec le FLN. Ecartelé entre les attentas de l’OAS, ceux du FLN, l’absence d’autre représentant politique algérien, le coût énorme de la guerre et de l’entretien de l’Algérie, ainsi que les critiques internationales adressée à la France,  De Gaulle se résigna à renoncer à ses projets de partenariats Franco-Algérien.

En annonçant aux Français le 18 mars 1962 le "cessez-le-feu" en Algérie, de Gaulle estime qu'il débouche sur trois conclusions : le droit du peuple algérien à choisir son destin, la coopération de l'Algérie avec la France, le maintien de liens fraternels entre Français et Algériens. Les accords d'Evian ont été ratifiés par référendum tant en France qu'en Algérie par plus de 90% 

A moins d'un mois du référendum qui rendra l'Algérie indépendante, de Gaulle dans son allocution du 8 juin 1962 fait le bilan de la longue marche qui a conduit vers cette issue, insistant sur le fait que la solution n'a été possible que grâce aux institutions de la Ve République, qu'il s'agit de maintenir et de consolider pour affronter les multiples problèmes qui se posent à la France.

 

Le Général de Gaulle n’a pas créé les données du problème algérien qu’il a découvertes dès 1943 à Alger. Il n’a fait que vouloir en décharger la France pour en transmettre le fardeau à des mains algériennes, qu’il a souhaitées responsables et compétentes. Il a fait tout son possible, en sachant que tout ne lui était pas possible. Il fut l’incarnateur de l’Histoire, à défaut d’en être l’inventeur


Mai 1968 : Alors que les Trente Glorieuses et le Baby-boom ont profondément modifié la société, les étudiants parisiens, sous l’impulsion des mouvements gauchistes, déclenchent fin mars 1968 des manifestations et des blocages d’université. Ils revendiquent entre autre une refonte de l’université, mais ils expriment surtout un besoin de changement dans la gouvernance du pays. Progressivement, le mouvement prend de l’ampleur et s’étend aux ouvriers. De Gaulle laisse le soin à son premier ministre Georges Pompidou d’intervenir. Mais face à un mouvement qui ne faiblit pas, de Gaulle s’envole sans prévenir le 29 mai pour Baden-Baden. De retour le lendemain, il prononce un discours de fermeté où il dénonce la « chienlit » et appelle à manifester pour le pouvoir en place.

La mobilisation qui suit cet appel est un succès, et le nouveau parti de de Gaulle sort renforcé des législatives de juin 1968. 


Le référendum sur la régionalistion : De Gaulle qui n’a pas compris les revendications de la jeunesse, est en décalage avec la société. Perçu comme un homme d’un autre siècle, le sursis qu’il a obtenu ne durera qu’un an. Le 27 avril, lors d’un référendum sur la régionalisation, qu’il présente lui-même comme un plébiscite (le débat se porte ainsi très rapidement sur le maintien ou non du président au pouvoir au lieu des intérêts ou des inconvénients réels de la réforme), les Français votent contre la loi et l’homme.De Gaulle démissionne dès le lendemain et part en voyage en en Irlande avant de passer la dernière année de sa vie à Colombey-les-Deux-Eglises. 

 


Colombey-les-deux-Eglises : Le petit village haut-marnais de Colombey-les-Deux-Églises est célèbre pour avoir été un lieu de calme et de repos pour le général de Gaulle, grand homme d'État du XXe siècle, qui y acquit une propriété en 1934. C'est en cette demeure familiale, du nom de la Boisserie, que le général de Gaulle reçut le chancelier allemand  Adenauer en 1958 pour sceller la réconciliation franco-allemande. 

 

Non loin de là, au pied de la monumentale croix de Lorraine, symbole de la France libre, s'étend le Mémorial Charles de Gaulle. Visible à une trentaine de kilomètres à la ronde, l'immense croix de Lorraine en granit rose, inaugurée le 18 juin 1972, en hommage au général de Gaulle et à son appel historique à la Résistance du 18 juin 1940, domine le village et les paysages que Charles de Gaulle affectionnait tant. La tombe de ce dernier repose dans le cimetière de Colombey-les-Deux-Églises.


Le domaine de la Boisserie, ancienne résidence personnelle du général de Gaulle à Colombey-les-Deux-Églises en Haute-Marne, est aujourd'hui un musée ouvert à la visite dont le propriétaire est son fils, l'amiral Philippe de Gaulle.

Cette maison, construite aux environs de 1810, devient la brasserie du village de Colombey, fondée en 1843, et le domaine porte pendant longtemps le nom de « la Brasserie », avant de passer progressivement à celui de « la Boisserie ». 

C'est le 9 juin 1934, que le lieutenant-colonel Charles de Gaulle et son épouse Yvonne l'achetent en viager. La Boisserie n'est pas une habitation luxueuse : au moment de l'acquisition, elle n'est raccordée ni au réseau d'eau, ni au réseau téléphonique.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, après qu'elle a été pillée et partiellement incendiée en 1944, les principales améliorations sont apportées, comme l'eau chaude et le chauffage central. De Gaulle fait construire la tour hexagonale en moellons coiffée de vieilles tuiles du pays, au rez-de-chaussée de laquelle il installe son cabinet de travail d'où, d'un regard, il peut embrasser le paysage immense et sauvage. 

De Gaulle aime venir se reposer dans ce qu'il considère comme sa vraie et sa seule demeure. Il s'y réfugie pour prendre les décisions importantes, dans le calme et la solitude. Même élu président de la République française, au départ il refuse de séjourner à l'Élysée, contrairement au protocole. Il finit par habiter le palais présidentiel, mais continue de passer beaucoup de temps et un week-end sur deux en famille à Colombey. En 1969, de Gaulle démissionne et se retire dans sa maison avec son épouse. Il y meurt le 9 novembre 1970.


Les voitures du Général de Gaulle

Le Général de Gaulle ayant exercé longuement le pouvoir, il a eu l'occasion d'utiliser de nombreuses voitures différentes.


Statues et divers ....

 

De nombreuses statues de Charles de Gaulle ont été érigées en France et à l'étranger.

 

Son nom a été donné à un porte-avions et à de nombreux bâtiments.

 

Des €uros ont été frappés à son effigie ...

 

 


Capsules "non champagne" .......... que je ne possède pas !!!


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