Thématique - Présidents de la République Française  

De Louis-Napoleon Bonaparte à René Coty 

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1848 - 1852 : Charles-Louis-Napoléon Bonaparte, dit Louis-Napoléon Bonaparte, est né à Paris, le 20 avril 1808 et mort à Chislehurst au Royaume-Uni, le 9 janvier 1873. 

 

Le premier président de la république française fut un fils de roi (Louis Napoléon de Hollande) et neveu d’empereur (Napoléon Ier). Louis Napoléon Bonaparte plonge très tôt dans le grand bain de la politique avec un profil atypique de Républicain métissé de césarisme et de nationalisme. On le retrouve en Italie affilié au Carbonarisme italien (anti-monarchiste), puis prétendant au trône de Pologne avant de se faire embastiller au fort de Ham après deux coups de force ratés en France.

Il surfe sur les révolutions de 1848 pour se positionner en homme providentiel, défenseur de l’ordre social avec comme ligne directrice : « la démocratie par un plébiscite, devant s’incarner dans un chef. » Soutenu par les monarchistes et les bonapartistes, il est largement élu Président de la République le 10 décembre 1848.

Sa politique prend rapidement un tour autoritaire, supprimant la liberté de la presse et constituant un gouvernement dévoué. Après avoir supprimé le suffrage universel, il finit par le rétablir en novembre 1851 pour finalement y mettre définitivement fin le 2 décembre 1851 par un coup d’Etat.

Il proclame le 2ème Empire le 2 décembre 1852 et devient ainsi le dernier monarque du pays, sous le nom de Napoléon III, empereur des Français.

Une grossière erreur dans cette série de Philippe Lhuillier.

Le premier président de la République n'est pas Napoleon Bonaparte décédé en 1821 mais son neveu Louis Charles Napoleon Bonaparte.

La photo et le texte des capsules 3 et 4 sont erronés


1871 - 1873 : Adolphe Thiers, né le 26 germinal an V (15 avril 1797) à Marseille et mort le 3 septembre 1877 à Saint-Germain-en-Laye, est un avocat, journaliste, historien et homme d’État français. Il est le président de la République française du 31 août 1871 au 24 mai 1873.

Ambitieux provincial, devenu à Paris journaliste libéral et historien de la Révolution, il contribue aux Trois Glorieuses et à la mise en place de la monarchie de Juillet dont il est deux fois président du Conseil. Orléaniste, partisan libéral d'une monarchie constitutionnelle dans laquelle « le roi règne, mais ne gouverne pas », il s'éloigne du roi sur la politique étrangère (crise de 1840) et critique l'intransigeance de Guizot qui provoque la révolution de 1848. Il se rallie à la République pour l'orienter vers une politique d'ordre préparant un retour à la monarchie constitutionnelle. Opposé au coup d’État du 2 décembre 1851, il ne se rallie jamais à Napoléon III, auquel il demande en 1864 les « libertés nécessaires ».

En février 1871, après la chute du Second Empire lors de la guerre contre la Prusse, il devient chef du pouvoir exécutif. En mai de la même année, son gouvernement ordonne l'écrasement de la Commune de Paris. Le 31 août 1871, il devient le premier président de la Troisième République.


1873 - 1879 : Patrice de Mac Mahon, comte de Mac Mahon, duc de Magenta, né le 13 juin 1808 au château de Sully (Saône-et-Loire) près d'Autun et mort le 17 octobre 1893 au château de la Forêt, à Montcresson (Loiret), est un homme d’État français, maréchal de France et président de la République française de 1873 à 1879.


1879 - 1887 : Jules Grévy, né le 15 août 1807 à Mont sous Vaudrey (Jura) et mort le 9 septembre 1891 dans la même commune, est un homme d'État français, président de la République française du 30 janvier 1879 au 2 décembre 1887.

Parlementaire engagé aux côtés des républicains, il est arrêté lors du coup d'État de 1851.

Il est président de l'Assemblée nationale de 1871 à 1873 et Chambre des députés de 1876 à 1879.

Élu président de la République en 1879 et réélu en 1885, il est contraint à la démission en raison du scandale des décorations impliquant son gendre, Daniel Wilson.


1887 - 1894 : Sadi Carnot, né le 11 août 1837 à Limoges et mort assassiné le 25 juin 1894 (à 56 ans) à Lyon (3e arrondissement), de son nom complet Marie François Sadi Carnot, est un homme d'État français. Il fut président de la République du 3 décembre 1887 jusqu'à son assassinat par Sante Geronimo Caserio, un anarchiste italien.

Haut fonctionnaire de carrière, Sadi Carnot, avant de se faire élire à l'Élysée, avait assumé de nombreuses charges politiques et gouvernementales : député de la Côte-d'Or, préfet de la Seine-Inférieure, puis sous-secrétaire d'État aux Travaux, il fut nommé ministre des Travaux publics, puis du Budget.


1894 - 1895 : Jean Casimir-Perier, né le 8 novembre 1847 à Paris et mort le 11 mars 1907 dans le 16e arrondissement, est un homme d'État français.

Il est président de la République française du 27 juin 1894 au 16 janvier 1895, date de sa démission.

Le 24 juin 1894, le président Carnot est assassiné à Lyon. Casimir-Perier apparaît comme un successeur plausible du président défunt, mais il se montre très réticent à poser sa candidature, craignant le rôle de représentation qu'on lui ferait jouer à l'Élysée. Il se laisse finalement convaincre. Le 27 juin 1894, soutenu par la droite, il est élu président de la République. Cette élection est loin de le satisfaire, d'autant qu'il est très vite considéré par les radicaux et les socialistes comme le « président de la réaction ».

Il devient immédiatement une des cibles favorites de la gauche, qui l'exècre pour son appartenance à la haute bourgeoisie. Les campagnes de presse hostiles se multiplient, tout comme les procès pour offense au chef de l'État.

Très vite, il prend conscience du faible rôle réservé au président par la Constitution de la Troisième République et le déplore. Il tente d'intervenir dans la politique du gouvernement, ce que ni sa fonction ni sa popularité ne lui permettent. Il est tenu à l'écart des affaires étrangères, jusqu'alors domaine réservé au président. Sa grande impopularité ne lui permet pas de réagir. Marginalisé par le président du Conseil Charles Dupuy, il sombre dans l'abattement. Regrettant de s'être présenté, il attend le premier prétexte pour démissionner.

De fait, sa présidence ne durera que six mois. La démission du ministère Dupuy le 14 janvier 1895 est suivie de la sienne dès le lendemain. Dans le message qu'il adresse aux Chambres, il explique que sa retraite est motivée par l'attitude de la majorité, qui ne lui a pas prêté le concours sur lequel il était en droit de compter.


1895 - 1899 : Félix Faure, né à Paris le 30 janvier 1841 et mort le 16 février 1899 dans la même ville, est un homme d'État français, président de la République française de 1895 à sa mort.

Issu d'une famille modeste, il entame une carrière de tanneur, avant de devenir un riche négociant en cuir. Progressivement, il entre en politique, œuvrant d'abord à l'échelon local, dans la ville du Havre, avant d'être élu député de Seine-Inférieure à quatre reprises, siégeant parmi les Républicains modérés à la Chambre des députés.

Désigné ministre de la Marine par Charles Dupuy en 1894, il est élu, quelques mois plus tard, président de la République grâce à l'appui des monarchistes et des modérés ligués contre la candidature d'Henri Brisson, du centre-gauche. Sa présidence est d'emblée marquée par l'affaire Dreyfus, qui divise la France en deux camps résolument opposés.

Les circonstances de sa mort, survenue brutalement au palais de l'Élysée quatre ans seulement après son élection à la présidence de la République et alors qu'il se trouvait en compagnie de sa maîtresse Marguerite Steinheil, sont entrées dans la postérité.


1899 - 1906 : Emile Loubet, né le 30 décembre 1838 à Marsanne et mort le 20 décembre 1929 à Montélimar, est un homme d'État français, président de la République française de 1899 à 1906.

Avocat de profession, il est élu député de la Drôme. Ministre des Travaux publics, puis de l'Intérieur, il est appelé, en 1892, à diriger le gouvernement de la France ; président du Conseil, son ministère tombe à cause du scandale de Panama.

En 1896, Loubet est élu président du Sénat. Après la mort du président Félix Faure, il est élu président de la République française pour un mandat de sept ans. Il ne concourt pas pour sa propre succession et se retire des affaires nationales à l'issue de sa présidence.


1906 - 1913 : Armand Fallières, né le 6 novembre 1841 à Mézin (Lot-et-Garonne) et mort le 22 juin 1931 à Villeneuve-de-Mézin (Lot-et-Garonne), est un homme d'État français, président de la République française de 1906 à 1913.

Ministre entre 1882 et 1892, il est nommé président du Conseil en 1883, mais son gouvernement tombe rapidement. Élu à la présidence du Sénat en 1899 après l'élection d'Émile Loubet à l'Élysée, il lui succède en 1906, après avoir été élu président de la République, pour un mandat de sept ans. Bien qu'étant très respecté, le président Fallières ne sollicite pas un second mandat présidentiel pour se retirer des affaires nationales.


1913 - 1920 : Raymond Poincaré, né le 20 août 1860 à Bar-le-Duc (Meuse) et mort le 15 octobre 1934 à Paris, est un homme d'État français. Il est le président de la République française du 18 février 1913 au 18 février 1920.

Ministre à plusieurs reprises, président du Conseil des ministres puis président de la République de 1913 à 1920, Raymond Poincaré fut l'une des plus grandes figures politiques de la IIIe République. Il fut également l'un des personnages centraux de la Première Guerre mondiale, conflit durant lequel il appela Georges Clemenceau à la présidence du Conseil, en 1917.


1920 - 1920 : Paul Deschanel, né le 13 février 1855 à Schaerbeek (Bruxelles) et mort le 28 avril 1922 à Paris, est un homme d'État français, président de la République française du 18 février au 21 septembre 1920.

Député de 1885 à 1920, il exerce la fonction de président de la Chambre des députés à deux reprises, de 1898 à 1902 et de 1912 à 1920.

Il devient président de la République en 1920, mais doit démissionner quelques mois après pour raisons de santé mentale. L'année suivante, il est élu sénateur et le reste jusqu'à sa mort.

Paul Deschanel est également un homme de lettres, auteur de plusieurs ouvrages sur les questions sociales. Son prestige et son talent littéraire lui valent d'être élu à l'Académie française en 1899.


1920 - 1924 : Alexandre Millerand, né à Paris le 10 février 1859 et mort à Versailles le 7 avril 1943, est un homme d'État français, président de la République de 1920 à 1924.

D'abord de tendance socialiste, il évolue à droite au fur et à mesure de son parcours politique. Il est le premier socialiste (quoique indépendant) à entrer dans un gouvernement français.

Alexandre Millerand succède à Paul Deschanel le 23 septembre 1920 après avoir été élu par l'Assemblée nationale, avec 695 voix, soit 88,4 % des suffrages exprimés, face au candidat socialiste, Gustave Delory.

Il connaît des relations difficiles avec les présidents du Conseil en raison de son intention d'appliquer la Constitution à la lettre et qui de fait donne une importance réelle au chef de l'État ; il se heurte au refus du président du Conseil, Raymond Poincaré, de soumettre une réforme de la Constitution en 1923. Mais c'est avec le président du Conseil Aristide Briand que les relations sont les plus difficiles car Briand voulait tendre la main à l'Allemagne alors que Millerand était pour une politique de fermeté, au sujet des réparations notamment.

Le Cartel des gauches, qui gagne les élections législatives françaises de 1924, demande sa démission. Dans un premier temps, Millerand refuse car rien ne l'y oblige puis envoie une lettre aux deux Chambres en ces termes : « Monsieur le Président, j'ai l'honneur de vous présenter ma démission de Président de la République. »


1924 - 1931 : Gaston Doumergue, né le 1er août 1863 à Aigues-Vives, dans le département du Gard, et mort le 18 juin 1937 dans la même ville, est un homme d'État français, président de la République française de 1924 à 1931.

Chargé d'importants portefeuilles ministériels, il est, une première fois, nommé président du Conseil en 1913, mais est contraint de laisser le pouvoir quelques mois après sa nomination. Élu président du Sénat en 1923, il est l'année suivante élu président de la République française, pour un mandat de sept ans ; il succède à Alexandre Millerand, démissionnaire. À l'issue de son mandat, refusant de concourir à sa succession, Doumergue se retire, mais présidera un gouvernement d'union nationale lors de la crise créée par les émeutes du 6 février 1934.


1931 - 1932 : Joseph Athanase Paul Doumer, dit Paul Doumer, né le 22 mars 1857 à Aurillac (Cantal) et mort assassiné le 7 mai 1932 à Paris, est un homme d'État français, président de la République française de 1931 à sa mort.

Radical puis modéré, il est gouverneur général de l’Indochine, ministre des Finances à trois reprises, puis président du Sénat. Après une première tentative en 1906, il est élu à la présidence de la République en 1931, grâce aux voix du centre et de la droite, devançant notamment Aristide Briand.

Moins d'un an plus tard, il est assassiné par un émigré russe, Paul Gorgulov.


1932 - 1940 : Albert Lebrun, né le 29 août 1871 à Mercy-le-Haut (alors en Moselle) et mort le 6 mars 1950 à Paris (16e), est un homme d'État français, président de la République française du 10 mai 1932 au 11 juillet 1940.

Ingénieur de formation, il entame sa carrière politique en Meurthe-et-Moselle, d'abord comme conseiller général puis comme député. Il fait partie de plusieurs gouvernements de la Troisième République, en tant que ministre des Colonies (1911-1912 et 1913-1914), de la Guerre (1913), des Régions libérées (1917-1919). Proche de Georges Clemenceau puis de Raymond Poincaré, il entre au Sénat en 1920 et en devient l'un des membres les plus influents jusqu'à en être élu président, en 1931.

En 1932, après l'assassinat de Paul Doumer, il est élu à la présidence de la République. Son premier mandat est marqué par une instabilité politique chronique, la succession de plusieurs gouvernements et les événements du 6 février 1934, qui le conduisent à désigner un cabinet d'union nationale ; en outre, il ne peut empêcher l'accession au pouvoir du Front populaire et de son chef, Léon Blum, dont il exècre le programme.

À l’approche de la Seconde Guerre mondiale, apparaissant comme une figure de consensus, il accepte de briguer un second mandat, fait unique sous la Troisième République depuis Jules Grévy. Réélu, il voit sa présidence abrégée un an plus tard avec l'instauration du régime de Vichy par Philippe Pétain, à la suite de la signature de l'armistice avec l'Allemagne, auquel il était opposé. Il est alors placé en résidence surveillée jusqu'à la Libération, lors de laquelle le général de Gaulle assure la fonction de chef de l'État alors qu’il souhaitait terminer son second mandat présidentiel.


1947 - 1953 : Vincent Auriol, né le 27 août 1884 à Revel (Haute-Garonne) et mort le 1er janvier 1966 à Paris, est un homme d'État français, président de la IVe République de 1947 à 1954.

Ministre socialiste des Finances, de 1936 à 1937, dans le cabinet du Front populaire dirigé par Léon Blum, puis garde des Sceauxde 1937 à 1938 dans les troisième et quatrième cabinets de Camille Chautemps, il occupe l'éphémère ministère chargé de la Coordination des Services à la Présidence du Conseil en 1938, dans le second cabinet de son ami Léon Blum.

Président de l'Assemblée constituante en 1946, puis de l'Assemblée nationale de décembre 1946 à janvier 1947, Auriol est élu président de la République française ; il est le premier à occuper ce poste sous la IVe République. Il ne sollicite pas le renouvellement de son mandat.


1953 - 1958 : René Coty, né le 20 mars 1882 au Havre et mort le 22 novembre 1962 dans la même ville, est un homme d'État français, président de la République française de 1954 à 1959.

Député pour la Seine-Inférieure de 1923 à 1935 puis de 1945 à 1948, sénateur pour la Seine-Inférieure de 1936 à 1944 puis de 1948 à 1953, il occupa les fonctions de ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme, de 1947 à 1948 dans le cabinet de Robert Schuman puis d'André Marie, il devient ensuite vice-président du Conseil de la République jusqu'en décembre 1953, date à laquelle il est élu à la présidence de la République, au 13e tour de scrutin.

Son mandat est marqué par le gouvernement de Pierre Mendès France, la fin de la guerre d'Indochine, le début de la guerre d'Algérie et le retour au pouvoir du général de Gaulle, qui met en place la Ve République. En janvier 1959, René Coty quitte ainsi la présidence de la République pour laisser place à de Gaulle, qu’il qualifie de « plus illustre des Français ».

Il est le second et dernier président de la IVe République.


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